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Un professeur de cinquième année enseigne la programmation à ses élèves

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Un jeune enseignant de Sainte-Julie en Montérégie apprend à ses élèves de cinquième année à coder, comme s’il s’agissait d’une troisième langue.  

« La programmation, c’est un langage en soi. Il faut être capable de lire son code pour comprendre ce qu’on fait. Pour moi, c’est une langue comme le français et l’anglais », précise François Lake-Héon, enseignant de 36 ans à l’école L’Arpège.      

L'enseignant de l'école L'Arpège de Sainte-Julie (Montérégie) François Lake-Héon, qui a brièvement étudié en génie informatique, s'intéresse à la technologie comme outil d'enseignement depuis plus de dix ans.

Photo Courtoisie

L'enseignant de l'école L'Arpège de Sainte-Julie (Montérégie) François Lake-Héon, qui a brièvement étudié en génie informatique, s'intéresse à la technologie comme outil d'enseignement depuis plus de dix ans.

Environ deux fois par mois, à l’aide d’iPads, il prend du temps en classe pour explorer une leçon de codage avec ses élèves. À leur propre rythme, les élèves progressent ensuite avec Swift Playgrounds (Apple), qui leur permet de se familiariser avec le code d’une façon guidée et simplifiée.         

« La programmation fera partie d’un peu tout dans le futur, poursuit de son côté le professeur. Tout s’informatise, s’automatise, devient accessible au bout de nos doigts. Si on est capable d’outiller les jeunes d’aujourd’hui pour cette prochaine réalité, je pense que ça leur donnera une longueur d’avance dans le futur. »          

Un rapport publié en mai 2019 par le Dr Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication, fait état de 12 impacts positifs liés à l’apprentissage du code dès la maternelle : accroissement de la motivation scolaire, apprentissage du travail en équipe, de la collaboration, voire de l’entraide, capacité à résoudre des problèmes et résilience accrue face aux défis rencontrés, pour ne nommer que ceux-ci.          

« J’ai des élèves en difficulté dans d’autres matières qui (grâce au code) réussissent et ont un sentiment d’efficacité qu’ils n’ont jamais ressenti de leur vie », se réjouit François Lake-Héon, professeur à l’école L’Arpège.         

Meilleur esprit critique, une envie d’aider son prochain qu’on ne voit pas « dans d’autres matières » ainsi que des habiletés améliorées en mathématiques pour certains: les résultats calculables auprès de ses étudiants ne font que motiver l’enseignant.         

Pas un cours d’informatique   

En 2016, une analyse publiée par le Conseil des technologies de l’information et des communications soulignait qu’en 2020, ce secteur professionnel serait à court de 200 000 employés à travers le pays.             

Pour ajouter à cela, au moins 42% de la force de travail canadienne risque d’être affectée par l’automatisation au cours des prochaines années.             

Ces chiffres ont probablement légèrement varié depuis, mais ce portrait plutôt sombre de l’industrie n’affecte en rien la façon que le passionné de technologie approche son mandat pédagogique.             

« Je ne cherche pas à développer des programmeurs. Le but derrière ça, c’est de développer des compétences qui seront utiles dans tous les domaines de la vie (des étudiants). Et, éventuellement, sur la réalité du marché du travail du 21e siècle qu’on ne connaît pas encore. Si on peut leur donner les outils pour être à l’avant-plan des élèves qui n’ont pas eu cette chance, on ne passera pas à côté. »         

Les «classes iPad» existent depuis cinq ans à L'Arpège, ce qui pourquoi François a opté pour l'enseignement du langage Swift, un des standards d'Apple sur ses appareils iOS.

Photo Courtoisie

Les «classes iPad» existent depuis cinq ans à L'Arpège, ce qui pourquoi François a opté pour l'enseignement du langage Swift, un des standards d'Apple sur ses appareils iOS.

En fait, même le gouvernement juge cette discipline comme essentielle : le plus récent Cadre de référence de la compétence numérique du ministère de l’Éducation (avril 2019) met de l’avant le développement de « la pensée informatique, notamment par le développement de sa compréhension et de ses habiletés à l’égard de la programmation informatique ».             

L’inclusion de cours de codage ou de programmation à l’horaire n’est cependant pas obligatoire, précise François.             

Des ministères de l’Éducation avant-gardistes comme celui de l’Estonie (2012) et de la France (2016) ont forcé l’inclusion de cours d’initiation à la programmation informatique dès la première année et la maternelle, respectivement.          

Tout le monde peut programmer          

Bien que l’idée d’apprendre à coder par soi-même peut sembler écrasante, surtout avec l’objectif de l’enseigner, les ressources facilitantes sont nombreuses.            

Entre celles-ci, l’application Swift Playgrounds (iPad) est l’une — sinon la — plus appréciée, notamment en raison de sa simplicité et de sa prise en main très guidée. Elle est d’ailleurs au sommet de la liste « 11 des meilleures applications pour apprendre le code à l’école » du Docteur Karsenti.            

Accompagné des guides « Tout le monde peut coder », il s’agit d’une excellente porte d’entrée vers l’univers complexe du code et de la programmation.            

Le langage Swift est un standard sur iOS: « open-source », sécuritaire et rapide, il est derrière plusieurs applications sur l’App Store.            

« Un enseignant qui n’a jamais fait de programmation peut prendre Swift Playgrounds et être capable de passer à travers les exercices. C’est rempli de guides, n’importe qui qui se donne la peine d’apprendre va pouvoir acquérir de bonnes connaissances de base », explique François, qui utilise cette application et ce langage pour enseigner et guider ses élèves.           

Les projets réalisables avec Swift sont variés : en prenant en compte la température, la force du vent et les précipitations, des élèves d’une autre école ont développé une application qui leur permet de ne plus attendre la venue du directeur pour savoir si la récréation sera à l’extérieur ou l’intérieur.            

Un autre groupe, dont l’un des membres était en contact avec un proche qui se battait contre le cancer, a réussi à mettre sur pied une app qui leur donnait des nouvelles en temps réel sur la condition médicale de celui-ci.           

Plus de ressources   

Apple a annoncé mercredi une bonification de ses ressources gratuites d’aide à l’éducation, dont « Tout le monde peut coder » et l’app Swift Playgrounds.          

Parmi celles-ci, « Tout le monde peut programmer » offrira de nouveaux guides sous forme de puzzles, permettant aux élèves, mais aussi aux enseignants et aux parents, de solidifier leurs acquis tout en renforçant leurs habiletés de résolution de problèmes.          

Plus de motivation, des capacités de résolutions de problèmes améliorées, une envie de collaborer et d'aider son prochain: l'expérience de l'enseignant François Lake-Héon de montrer les rudiments du code informatique à ses élèves porte ses fruits.

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Pour les enseignants, un guide leur sera adressé afin qu’ils puissent, s’ils le désirent, commencer à enseigner le codage informatique, peu importe leur expérience dans le domaine.            

Enfin, un dernier document de référence, « Tout le monde peut programmer : Aventures » amènera l’élève vers des défis et des projets de codage plus poussés. 

Pour les élèves d'âge secondaire ou plus avancé, Développez avec Swift  

L’application Swift Playgrounds (iPad) ainsi que tous les guides sont disponibles gratuitement. 


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