LONGUEUIL | Après «le cafouillage monumental en immigration», «c’est le début de la fin de la lune de miel pour François Legault et son parti», croit Gabriel Nadeau-Dubois, qui prédit une victoire solidaire dans Jean-Talon, le 2 décembre prochain.
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Aussitôt réélu, comme Manon Massé, à titre de co-porte-parole de Québec solidaire, M. Nadeau-Dubois a comparé François Legault à Stephen Harper en le qualifiant de «premier ministre d’un gouvernement conservateur».
Devant ses militants réunis en congrès, M. Nadeau-Dubois a accusé M. Legault d’être «l’héritier de la plus vieille des tradition conservatrices», celle du «rejet de la science», en faisant référence à GNL Québec, à la crise de l’arsenic à Rouyn-Noranda et au troisième lien à Québec.
«On n’est pas des conservateurs insouciants à Québec», a déclaré à son tour le candidat de QS dans Jean-Talon, Olivier Bolduc, invité-surprise de Gabriel Nadeau-Dubois en fin de discours.
Bolduc présent, Dorion absente
Après les victoires de Catherine Dorion dans Taschereau et de Sol Zanetti dans Jean-Lesage aux dernières élections – deux circonscriptions de Québec – «il y a une aube orange qui se lève sur la capitale», a illustré M. Nadeau-Dubois, convaincu des chances de l’emporter dans le comté voisin, Jean-Talon.
Le co-porte-parole de QS a minimisé une fois de plus l’absence, pendant ce temps, de Catherine Dorion, qui a raté le congrès de son parti pour mieux faire campagne dans Jean-Talon.
«On a fait le choix de garder une de nos vedettes régionales sur le terrain», a résumé M. Nadeau-Dubois.
La bisbille interne dans Jean-Talon, causée par l’appui qu’avaient donné publiquement Manon Massé, Mme Dorion et Sol Zanetti à un autre candidat qu’Olivier Bolduc, avant l’investiture, a été ramenée à quelques reprises à l’ordre du jour du week-end.
Les militants ont convenu qu’un comité devra se pencher sur la démocratie interne, afin de déterminer si, à l’avenir, un co-porte-parole ou des élus du caucus peuvent appuyer un candidat avant que les membres se soient prononcés lors d’une investiture.
Revoir le marché du carbone
Les militants solidaires ont par ailleurs révisé leur position traditionnelle envers la bourse du carbone.
Plutôt que de s’y opposer comme s’il s’agissait d’un outil «d’enrichissement des multinationales», tel que mentionné dans leur programme, les solidaires privilégieront dorénavant des mesures «d’écofiscalité» pour soutenir leur projet de transition. Cela comprend la mise en place d’un système de plafonnement des émissions de carbone, mais fonctionnant sous le principe de «pollueur-payeur», autrement dit, une bourse du carbone, mais «améliorée».
«Actuellement, ce que le système de plafonnement permet, c’est à une usine comme celle de Port-Daniel de faire de l’argent sur le dos des crédits, de droits de polluer, ça, ça n’a pas de bon sens», a déploré la co-porte-parole Manon Massé.
Quelques propositions adoptées en congrès par les militants
Gestes de rupture que poserait un gouvernement solidaire dès son élection
- Tous les impôts et taxes payés sur le territoire québécois seraient perçus par le gouvernement du Québec
- Le poste de lieutenant-gouverneur et le serment d’allégeance au monarque seraient abolis
- La mutation des fonctionnaires fédéraux vers la fonction publique québécoise serait planifiée
Armée québécoise dans un Québec souverain
- Un gouvernement solidaire opterait pour une force d’autodéfense hybride à composante civile et militaire dont le rôle serait axé sur la dissuasion
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