Un Québécois qui travaille au Chili est témoin de l’ampleur des émeutes qui ont touché Santiago, Valparaiso et Concepcion dans les derniers jours.
Gilles Baril, représentant d’entreprises québécoises dans ce pays depuis 17 ans, est arrivé à Santiago vendredi dernier à minuit.
«La ville était à feu. Les manifestants ont saccagé au-delà de 40 stations de métro et incendié des trains de métro et des autobus, a raconté l’ancien ministre péquiste. Ce dimanche, l’aéroport est sens dessus dessous.»
Le Chili, où le système de transport en commun joue un rôle primordial dans l’économie, connaît des manifestations sans précédent à la suite de la hausse du prix du billet de métro à Santiago. Selon Gilles Baril, il s’agit surtout de «la goutte qui a fait déborder le vase».
Et, «quand le vieux chêne tombe, tout le monde se fait bûcheron», a-t-il illustré pour expliquer la violence, les incendies, les émeutes et les pillages qui ont eu lieu. Deux manifestants ont perdu la vie dimanche.
Le président du Chili, Sebastian Pinera, s’est résolu à décréter un couvre-feu samedi entre 22h et 7h, une mesure inédite qui n’avait pas été appliquée depuis la fin de la dictature militaire, en 1990. Plus de 9500 policiers et militaires ont été déployés.
Il a également annulé la hausse du prix du billet de métro, mais «le mal est fait», estime M. Baril.
Read More
No comments:
Post a Comment