À Mexico, je suis allé cinq ou six fois. À trois reprises, j’ai visité cette basilique plus populaire que notre oratoire Saint-Joseph qui se targue de recevoir quelque deux millions de visiteurs par an. La principale basilique du Mexique en accueille jusqu’à dix fois plus ! Seules Notre-Dame de Paris et la Cité du Vatican attirent de plus grandes foules. Chaque fois, ça me fascine, de voir autant de jeunes Mexicains se recueillir à la messe. Imaginez-vous ce que la quête peut rapporter ! Une immense place publique avec écrans géants rediffusant la messe a été aménagée pour accommoder les débordements de foule, c’est vous dire !
Sa construction commence en 1531, trois petites années avant l’arrivée de Jacques Cartier à Gaspé. Mais la vieille basilique s’enfonce dans la terre trop friable... En 1976, on érigeait un nouveau bâtiment, portant le même nom, à côté du premier. Les matériaux pour sa construction viennent de partout sur terre et, dès que vous y mettez le pied, les ecclésiastiques vous disent : « Les plafonds sont faits à partir de bois du Canada. Les verreries viennent de France. Les dentelles viennent de Belgique. Etc. » Pourtant, l’ancienne église demeure, malgré ses rhumatismes et son plancher ondulant : elle est toujours fréquentée, on y célèbre encore des messes.
Pourquoi un tel engouement pour ce lieu ? C’est la jonction entre l’ancienne religion précolombienne et le catholicisme qui s’impose à partir des Conquistadors. Le tout premier saint né en Amérique, Juan Diego Cuauhtlatoatzin, un converti, dit avoir vu une apparition de la Sainte Vierge sous la forme de Notre-Dame de Guadalupe... qui est ensuite devenue la sainte patronne du Mexique. Deux semaines avant Noël, c’est la fête liturgique de la sainte et, comme jamais le reste de l’année, il y a foule ici. J’imagine à peine la cohue de millions de fidèles. Célèbrent-ils des messes en rafale ?
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