Une femme de 30 ans réalise la chance qu’elle a d’être toujours en vie après avoir survécu par miracle à une chute de 5000 pieds en parachute, il y a trois semaines à Trois-Rivières.
Lylianne Loyer en était à son troisième saut de la journée quand son parachute principal ne s’est pas déployé adéquatement, le 10 août, vers 18 h.
« Mon parachute a ouvert, mais tout petit. Il a fait comme un œuf et était tout mêlé. Il a ouvert minuscule, ce qui a fait que je suis vraiment allée vite dans le ciel », raconte-t-elle.
Elle suivait à ce moment un cours qui consiste à sauter à 5000 pieds d’altitude (1524 mètres) afin d’apprendre à manœuvrer la voile du parachute, et avait réussi ses deux premiers sauts d’une série de cinq, chez une compagnie de parachutisme de Trois-Rivières, en Mauricie. Elle en était à sa 44e sortie en solo en carrière.
Les parachutistes sautent normalement à 12 500 pieds d’altitude (3810 m).
Mme Loyer a entamé les procédures d’urgence quand elle a constaté le problème avec son premier parachute. Comble du malheur, celui d’urgence ne s’est pas déployé adéquatement non plus et il est resté dans un sac.
Un casque de hockey
Malgré la chute vertigineuse, elle n’a pas eu le temps de craindre la mort.
« J’ai vraiment eu peur sur le moment, mais ça allait tellement vite. Je n’avais pas de contrôle », explique-t-elle.
Elle se souvient d’avoir vu les arbres arriver, puis plus rien.
La femme originaire de Joliette, dans Lanaudière, mais qui a vécu les dernières années à Québec, a passé deux semaines aux soins intensifs à Trois-Rivières, dont six jours dans le coma.
Elle a subi un traumatisme crânien et a dû être opérée au cerveau. Les médecins lui ont retiré un bout de crâne qu’ils n’ont pas replacé pour le moment. Elle doit donc garder un casque de hockey en permanence sur sa tête.
Six vertèbres de son dos ont été endommagées, dont une qui a éclaté. Elle doit porter un corset pour limiter les mouvements de sa colonne vertébrale, mais elle arrive à faire quelques pas. Elle n’a pas subi de fractures aux bras ni aux jambes, mais a été blessée à un rein et à la rate, et ses deux poumons se sont affaissés.
Mme Loyer réalise un peu plus chaque jour à quel point elle s’en sort bien, en dépit de la douleur.
« J’ai vraiment de la chance d’être encore en vie. C’est un miracle », dit-elle.
Elle est maintenant sortie des soins intensifs et est hospitalisée en réadaptation à l’hôpital juif de Laval. Elle arrive à parler, à lire et à écrire. Elle a toute sa tête depuis que la médication a diminué.
Les docteurs prévoient qu’elle sera en réadaptation pour trois mois.
Une pause du parachutisme
La miraculée ne s’attend pas à avoir de graves séquelles permanentes, mais ce n’est pas demain la veille qu’elle sautera de nouveau en parachute.
« C’était une passion. Vu que ça fait juste un an que je fais du parachute et qu’il m’est arrivé quelque chose comme cela, je pense que je vais prendre un bon break », mentionne la trentenaire.
Trois semaines après le drame, Mme Loyer ne peut pas affirmer avec précision pourquoi ses parachutes se sont mal déployés. Une enquête policière est en cours à ce sujet.
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