La médaillée olympique Marianne St-Gelais a décidé de s’impliquer pour faire la promotion du vaccin contre le virus du papillome humain, une infection transmissible sexuellement dont des liens étroits ont été démontrés avec le cancer du col de l’utérus.
«En 2015, ma grande sœur a eu une infection au VPH et tout a été mis en place rapidement afin que rien ne se produise. Deux ans plus tard, ma sœur a quand même pu vivre une grossesse. Ça n’a pas été sans conséquence, mais elle a pu vivre de beaux moments», a expliqué Marianne St-Gelais en entrevue à TVA Nouvelles.
L’athlète dit aimer se joindre à des causes qui lui tiennent à cœur afin de pouvoir changer les choses.
«Le VPH peut être évité. Souvent, on pense que l’on est l’exception, mais on est plus souvent la règle», a-t-elle poursuivi.
En effet, quelque 75% des hommes et des femmes qui ont ou qui ont eu une vie sexuelle active sont infectés, informe la gynécologue-obstétricienne France Leduc. «La majorité des gens sont asymptomatiques et le transmettent sans le savoir lors des relations sexuelles. De là, l’importance de la vaccination contre le virus», a-t-elle informé.
Cancers secondaires
«Ce sont des infections et des cancers secondaires évitables: cancer du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, du pénis, de l’anus, de la bouche et de la gorge et la vaccination est la méthode la plus efficace pour se protéger», a fait valoir la Dre Leduc.
Or, seulement 20% des Québécoises ont été vaccinées contre le VPH et 37,9% croient qu’il n’est pas nécessaire de le faire, selon un sondage mené par la firme Léger. Plusieurs pensent qu’elles n’ont pas besoin de se faire vacciner, car elles sont dans une relation monogame depuis plusieurs années.
«On pense qu’on n’est pas le public cible. Ma sœur était depuis dix ans avec le même partenaire. C’est une fille active, qui prend soin de sa santé. Ça a été un choc pour elle et pour nous. Si elle peut être touchée par ce virus-là, nous aussi. Il faut être sensibilisé et conscient et prendre sa santé en main», a insisté Marianne St-Gelais.
Le programme de vaccination contre le VPH est offert notamment dans les écoles de la province.
«C’est important que les enfants et leurs parents acceptent la vaccination. Ça se fait en 4e année du primaire, il y a deux doses. C’est important de le faire avant leurs premières relations sexuelles quand le système répond mieux à la vaccination», a indiqué la Dre Leduc, qui a rappelé que le vaccin peut aussi toujours se donner aux adultes.
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