Il y a quinze ans, un 29 septembre, Denis Casavant et moi avons décrit le dernier match de l’histoire des Expos au Stade olympique.
Jamais je n’aurais cru qu’un jour revoir une équipe du baseball majeur porter encore une fois l’uniforme des Expos.
Pourtant, hier après-midi, sur les ondes de TVA Sports en compagnie de Denis, en voyant le lanceur des Nationals de Washington, Max Scherzer, se rendre au monticule dans l’uniforme bleu des Expos avec la casquette bleu-blanc-rouge sur sa tête, je dois vous avouer que j’avais la larme à l’œil.
Finalement mon deuil du départ des Expos a été remplacé par une lueur d’espoir.
Le grand lanceur des Nationals, Scherzer me faisait penser à un guerrier qui voulait faire revivre la glorieuse histoire des Expos.
Physiquement Scherzer a le gabarit du jeune lanceur des Expos, Bill Gullickson qui avait retiré 18 frappeurs des Cubs sur trois prises lors d’un match au Stade olympique en 1980. Incidemment, c’est ce même Scherzer qui a fracassé la marque de Gullickson avec 20 retraits sur trois prises dans un match.
Plus que le match avançait, plus ma mémoire me ramenait dans un autre temps.
La finesse, la vitesse de la balle rapide et les nombreux retraits sur trois prises, c’était phénoménal.
C’était incroyable ce que je ressentais. Ce n’était plus Max au monticule, mais je m’imaginais plutôt que c’était
Pedro Martinez qui défiait les frappeurs.
Le fameux numéro 8
Le receveur des Nationals, Kurt Suzuki, porte le numéro 28.
Lorsqu’il s’est présenté au bâton, j’ai effacé le numéro 2 et il devenait ainsi le numéro 8 sur son uniforme.
Incroyable !!! Il a cogné un long coup de circuit dans la gauche. Ce fut spontané et j’ai crié « Carter ! Carter ! Carter ! Bonsoir elle est partie ». J’imaginais que la balle allait tomber dans le canal Lachine...
Comme dans Field of dreams
Tout au long du match, j’ai campé un rôle dans le film de baseball Field of dreams, vous vous souvenez, ce succès cinématographique mettant en vedette Kevin Costner. Le thème du film est : Si vous construisez un stade, les gens vont venir.
J’analysais le match, mais tout comme dans le film, dans mon imagination, j’apercevais mes héros des Expos à mes côtés : Ron Leflore, qui portait le numéro 7 et encore plus Larry Walker dans l’uniforme numéro 33.
Le gérant des Nationals Dave Martinez, un ancien voltigeur de Nos Amours, porte le numéro 4, le même que portait le premier gérant de l’histoire des Expos, Gene Mauch.
J’évoquais les carrières des Dawson, Guerrero, Rogers et Raines afin que les jeunes amateurs de baseball puissent les découvrir.
Ce n’est pas une histoire fictive que je viens de vous écrire mais plutôt l’émotion que j’ai ressentie tout au long du match.
Comme plusieurs amateurs, nous ne savions pas comment on aimait tellement le baseball... jusqu’au moment où nous avons réalisé que nous avions perdu la concession des Expos.
Ma lueur d’espoir, c’est le retour des Expos à Montréal... car à la fin de la rencontre, au tableau indicateur j’ai vu : Expos win !
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