L’homme de 53 ans arrêté la semaine dernière pour le meurtre prémédité de sa femme survenu il y a 15 ans à Laval serait parvenu à berner toute sa famille, incluant ses filles et sa belle-mère, pendant toutes ces années.
« On est complètement sous le choc, a laissé tomber un proche de l’accusé qui a demandé à ce que l’on taise son nom pour éviter les tensions dans la famille. Ernesto, c’est un homme bon, un homme doux, on n’a jamais douté de son innocence et ça n’a pas changé depuis son arrestation. »
Pas moins de 15 ans après le meurtre sordide de Nadia Panarello, son mari Ernesto Fera a été arrêté jeudi dernier par la police de Laval. Il a été accusé de meurtre prémédité le lendemain et devrait demeurer détenu jusqu’à son procès.
Le matin du 12 février 2004, la mère de la victime s’était rendue chez sa fille, rue Michel-Gamelin, à Laval, après avoir eu vent qu’elle n’était pas rentrée au boulot.
La dame y a fait une macabre découverte. Au deuxième étage de la résidence, Nadia Panarello gisait au sol dans une mare de sang.
Le corps meurtri de la femme de 38 ans était lacéré à de nombreux endroits et une coupure plus profonde était visible à son cou.
L’arme du crime, un objet tranchant et piquant, n’avait jamais été retrouvée.
Proche de sa belle-mère
Préoccupée par le fait que ses petites-filles, alors âgées de 10 et 14 ans, se retrouveraient soudainement sans figure maternelle, la mère de Nadia Panarello est devenue très présente dans leur vie.
Elle n’aurait jamais soupçonné son beau-fils, si bien qu’elle a accepté de déménager dans un duplex à Montréal où elle occupait le logement à l’étage tandis qu’Ernesto Fera et ses filles vivaient au rez-de-chaussée.
L’accusé est toujours demeuré très proche de sa belle-mère et de ses filles, selon des membres de sa famille. Au moment de son arrestation, il vivait d’ailleurs encore avec sa cadette dans une résidence du secteur d’Ahuntsic, à Montréal.
Mr. Big
Depuis le premier jour de l’enquête, le nom d’Ernesto Fera trône au sommet de la liste des suspects. Peu après le meurtre, l’homme avait accepté de passer un polygraphe, ont raconté ses proches au Journal. Or, jusqu’à la semaine dernière, le dossier n’était pas suffisamment complet pour déposer des accusations. Du moins, jusqu’à l’arrivée de Mr Big.
Selon nos sources, une technique d’enquête surnommée «Mr Big» a notamment été utilisée.
Dans ce type d’opération, toutes sortes de scénarios sont inventées par les policiers pour faciliter les rapprochements entre des agents d’infiltration et un suspect, et ainsi créer un lien de confiance très fort. Le but ultime est que l’individu admette son crime. Au moment d’écrire ces lignes, Ernesto Fera lui-même ne sait pas qu’il a été au cœur d’une telle enquête, selon nos informations.
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