Grand bonheur et immense soulagement. Tant sur scène qu’au parterre. Voilà ce qu’on a ressenti lundi soir au Centre Bell quand Céline Dion est apparue au public. Ça faisait des années qu’on ne l’avait pas entendue aussi bien chanter.
Deux mois après avoir reporté tous ses spectacles en raison d’un virus tenace, la chanteuse a marqué son retour à Montréal de belle façon, en livrant une performance énergique et sentie, voire irréprochable. Particulièrement enjouée, la diva de Charlemagne a montré, hors de tout doute, que ses problèmes de santé étaient bel et bien derrière elle. Elle y a d’ailleurs fait référence en début de concert.
« Je pense que je vais me pincer un p’tit peu. Ce n’est pas un rêve ! Je rêve pas pantoute. On est à Montréal ?! J’peux pas croire ! » a-t-elle lancé en ressortant son accent très québécois.
Après avoir raconté qu’elle s’était « pitchée » dans la neige à son arrivée en ville, elle a blagué qu’elle avait tellement hâte d’être « à la maison » qu’elle serait même venue en kayak. Céline Dion a déridé la foule à d’autres reprises au cours du concert de deux heures. Parmi ses clins d’œil humoristiques les plus réussis, signalons sa courte relecture improvisée du Moustique de Joe Dassin, transformée en « No me moleste la statico » pour critiquer l’électricité statique qui dérangeait sa coiffure.
En voix
Côté vocal, on parle d’un sans-faute. L’artiste de 51 ans affichait une forme resplendissante, forme qu’elle n’avait pas encore retrouvée à 100 % quand on avait assisté à son retour à Ottawa le mois dernier. Cette fois, sa voix était limpide, juste et puissante, particulièrement sur Beauty and the Beast (en duo avec son choriste Barnev Valsaint), Tous les blues sont écrits pour toi, S’il suffisait d’aimer, All By Myself (ovation debout) et The Prayer, sublime même sans Andrea Bocelli.
Cette nouvelle tournée mondiale semble faite sur mesure pour plaire au plus large auditoire possible. Alors qu’en spectacle, certains vétérans boudent leurs vieux succès pour privilégier leur nouveau matériel, Céline Dion adopte la stratégie contraire et laisse étonnamment peu de place aux pièces de Courage, son nouvel album paru vendredi. Des 20 nouvelles chansons qui composent ce disque, la diva n’en a proposé que deux lundi : la fort jolie chanson-titre et Imperfections, un solide ver d’oreille mid-tempo.
Foule Comblée
Bien qu’elle réserve peu de temps aux chansons avec lesquelles elle tentera de séduire une nouvelle génération de fans, Céline Dion ne fait pas qu’enfiler les valeurs sûres, comme It’s All Coming Back To Me Now, The Power of Love et My Heart Will Go On (magnifique avec les drones).
En plus d’offrir des titres qui n’ont pas nécessairement atteint le sommet des palmarès, comme Dans un autre monde, elle s’attaque à quelques relectures vitaminées, comme You’re the Voice de John Farnham, Lady Marmalade de Patti LaBelle et Let’s Dance de David Bowie.
Les fans montréalais de Céline Dion étaient visiblement impatients de retrouver leur chanteuse préférée. Quarante-cinq minutes avant qu’elle monte sur scène, la quasi-totalité des gradins était déjà remplie. Après avoir patienté en file au froid pour entrer dans l’amphithéâtre, la plupart des spectateurs (ils étaient 16 500) s’étaient dépêchés de gagner leurs sièges, repoussant de quelques heures leur séance de magasinage aux kiosques de marchandises souvenirs. Les hoodies à 130 $, t-shirts à 50 $, tuques à 40 $ et programmes à 30 $ allaient attendre. Fallait pas manquer l’arrivée de Céline!
Dans la salle, l’ambiance était survoltée. Rarement a-t-on vu autant de gens se lâcher lousse sur l’écran géant du Centre Bell pendant qu’on faisait patienter la foule en enfilant des chansons dansantes.
► Céline Dion passera la semaine au Centre Bell. Elle y sera de retour les 18 et 19 février. Le promoteur evenko nous confirme qu’une poignée de billets demeurent disponibles. Faites vite parce qu’après une telle performance, ils risquent de s’envoler.
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