L’escalade de violence à Hong Kong a tant grimpé dans les derniers jours que des étudiants montréalais en échange font maintenant le choix de revenir au pays avant la fin de leur session.
« Ça devenait un peu stressant. J’habite dans une résidence universitaire et beaucoup de mes amis ont déjà quitté [Hong Kong]. Tout le monde s’en va. L’atmosphère a complètement changé », relate Coco Wang, 20 ans, en entrevue avec Le Journal.
Elle fait partie des 22 étudiants de l’Université McGill qui étaient en échange à Hong Kong pour la session d’automne.
La semaine dernière, elle a reçu un courriel de l’université l’encourageant à revenir au Canada pour des raisons de sécurité.
« Nous avons rejoint tous nos étudiants et la plupart quittent Hong Kong », indique Cynthia Lee, des communications de l’université.
Depuis juin, les affrontements entre manifestants prodémocratie et les forces de l’ordre se multiplient sur ce territoire semi-autonome chinois, qui vit sa pire crise politique depuis les années 1990.
Dans les derniers jours, des manifestants reclus dans le campus de l’Université Polytechnique ont même eu recours à des évasions spectaculaires pour éviter d’être arrêtés par la police.
Campus barricadés
Même si l’on peut continuer à vivre à Hong Kong en évitant les endroits problématiques, il est impossible de poursuivre une session d’études normale en ce moment, explique Coco Wang, qui entame sa troisième année en urbanisme à McGill.
Les cours donnés par son université hongkongaise sont annulés depuis plus d’une semaine. La plupart des campus sont maintenant barricadés avec des chaises, explique-t-elle.
Elle a quitté Hong Kong pour Shanghai mardi et devrait être de retour au Canada dimanche. Elle pourra tout de même terminer sa session à distance puisque les examens se feront sur le web.
À la James Bond
Reste que même à l’autre bout de la planète, les étudiants issus de la communauté hongkongaise à Montréal marchent sur des œufs quand vient le temps de discuter de la situation dans leur pays d’origine, explique Adam (nom fictif).
Cet étudiant se dit prodémocratie et souhaiterait que les personnes injustement arrêtées dans son pays d’origine soient libérées.
Il a requis l’anonymat pour éviter que sa famille à Hong Kong subisse des représailles, même si ce scénario semble sorti d’un film à la James Bond.
« Il y a toujours la possibilité que des gens observent les autres étudiants pour les dénoncer sur leurs opinions », craint-il.
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