Le premier ministre François Legault ayant brillé par son absence, la rencontre au sommet organisée avec les chefs des onze Premières Nations et des Inuits du Québec s’est avérée être «un rendez-vous manqué», ont déploré ces derniers.
Cette rencontre se voulait une suite aux excuses formulées par le premier ministre au Salon bleu, dans la foulée du rapport Viens.
Ce document de 500 pages, qui dénonce différentes formes de discrimination systémique subies par les Autochtones dans les services publics, contient pas moins de «142 appels à l’action» pour rétablir un lien de confiance entre les nations autochtones et le gouvernement québécois.
À son arrivée à la rencontre qui avait lieu dans un hôtel de Québec, la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D'Amours, a fait savoir d’entrée de jeu qu’elle n’avait «pas d’ordre du jour, [...] pas de plan», et cela pour mieux «l’établir avec eux».
Absence remarquée
Malgré les présences de quatre autres ministres, soit Andrée Laforest, Jean Boulet, Lionel Carmant, Isabelle Charest et de quelques députés, l’absence du premier ministre, dans un contexte de négociation «de nation à nation» a été fortement remarquée.
Plusieurs chefs autochtones l'ont d'ailleurs soulignée au cours des échanges, qui ont duré plus de six heures.
«Le premier ministre aurait dû être à la table. C’est un rendez-vous manqué aujourd’hui», a résumé en fin de journée le chef de l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard. Ce n’est que «tard» en soirée, la veille, qu’il a appris que la rencontre aurait lieu en présence de plusieurs ministres, mais sans M. Legault.
«C’est sûr que ça aurait été avantageux pour tout le monde, que le premier ministre soit ici. [...] Les absents ont toujours tort, c’est ce que je pense», a indiqué de son côté Constant Awashish, grand chef de la Nation atikamekw.
Prochain rendez-vous
Les chefs autochtones réclament d’ailleurs que M. Legault soit du prochain rendez-vous, qui aura lieu les 11, 12 et 13 décembre prochain, possiblement à Wendake.
Le grand chef de la Nation huronne-wendat, Konrad Sioui, a abondé dans le même sens en ajoutant que plusieurs chefs ont également «demandé à ce qu’il y ait des excuses de la Sûreté du Québec».
Interrogée à ce sujet, la ministre D’Amours a laissé comprendre que les excuses de M. Legault à l’Assemblée nationale avaient été prononcées pour l’ensemble de l’État québécois.
«M. Legault a fait des excuses au nom du gouvernement. [...] La Sûreté du Québec relève du gouvernement», a dit Mme D’Amours, préférant dresser un bilan positif de la rencontre.
-Avec Vincent Larin, Agence QMI
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