Les incendies au Brésil poursuivaient leur progression samedi, notamment en Amazonie, malgré la mobilisation de l’armée et l’interdiction de la pratique des brûlis dans la plus vaste forêt tropicale du monde.
Selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE) qui surveille la progression des départs de feu en temps réel, 3 859 nouveaux incendies, dont environ 2 000 en Amazonie, ont été enregistrés dans les journées de jeudi et vendredi.
Le gouvernement a publié jeudi un décret interdisant la pratique du brûlis dans l’ensemble du pays.
Dans un nouveau décret publié tard vendredi, cette interdiction a toutefois été limitée à l’«Amazonie légale», soit les neuf États brésiliens où s’étend la forêt tropicale humide. Ailleurs, elle reste permise avec autorisation préalable quand elle est considérée comme «essentielle» pour les pratiques agricoles.
De janvier au 30 août, le Brésil a enregistré 88 816 départs de feu, selon l’INPE, dont 51,9% en Amazonie, conséquence directe, selon les spécialistes, de l’augmentation de la déforestation.
Le Brésil a connu des années bien pires que 2019 en matière de feux de forêt, mais depuis 2004, date du début de l’analyse en temps réel de la déforestation, c’est la première fois qu’autant de feux sont recensés dans une année de sécheresse modérée, selon des spécialistes.
Selon les données satellitaires, la déforestation progresse, liée à l’exploitation de zones forestières par les bûcherons et les grands propriétaires terriens.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a d’abord minimisé la crise des incendies en Amazonie, pointant du doigt les ONG comme responsables des départs de feu.
Il s’est ensuite décidé à agir sous la pression de la communauté internationale, inquiète de la situation dans une forêt vitale pour la planète.
M. Bolsonaro a finalement autorisé l’envoi de l’armée pour combattre les feux, mais a conditionné la réception de 20 millions de dollars offerts par les pays du G7, à une rétraction du président français Emmanuel Macron sur la possibilité de conférer un statut international à l’Amazonie.
Selon un sondage publié samedi par l’Institut Datafolha, 66% des Brésiliens estiment que le pays devrait accepter l’aide financière étrangère pour combattre les feux.
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