«Ceci m’arrive pour avoir violé des enfants»: voilà ce que disait une note laissée à proximité du corps de Daniel Lavoie, un ancien consul honoraire retrouvé mort assassiné à son domicile de Cancún.
Originaire du Lac-Saint-Jean, Daniel Lavoie a été retrouvé sans vie dans son lit dimanche vers 11 h, les draps enroulés autour de son corps et les pieds liés.
Son corps présentait des traces de violence, rapportent des médias mexicains.
Les autorités ont retrouvé sur les lieux un message dans un carnet mentionnant «Esto me pasa por violar niños» (ceci m’arrive pour avoir violé des enfants), selon Sergio Orozco, chargé de communication du secrétariat municipal de la sécurité publique de Cancún, au Mexique.
«C’est complètement débile!», réagit sans hésitation Michel Zerguit. L’architecte à la retraite a rencontré Daniel Lavoie à Cancún, il y a plus d’une décennie, par l’entremise d’amis communs.
Les deux hommes se sont liés d’amitié et se côtoient depuis à raison de quelques mois par année, lorsque M. Zerguit séjourne au Mexique.
«Il n’a jamais agressé des enfants! Jamais! Jamais! Je le connais très bien. Ce n’est pas Daniel du tout», plaide avec véhémence l’homme de 76 ans, contacté en France.
«Sa bonté l’a emporté»
Il décrit plutôt l’homme de 62 ans comme un être foncièrement «bon», qui sympathisait rapidement avec les gens.
«Il était très ouvert. Trop ouvert. Il faisait confiance à tout le monde. Il invitait des gens chez lui, il faisait des soirées. Il connaissait tout le monde. Tout le monde l’adorait. Sa bonté l’a emporté», dit-il.
Retraitée, la victime exposait ses photographies et faisait des lectures publiques de poésie, en plus de donner des cours privés de langues.
Irma Medina Becerra, une étudiante de M. Lavoie, ne croyait pas un mot de cette missive. «La note est fausse», a déclaré la dame, ajoutant que son ancien professeur était une «magnifique personne».
Assaillant connu?
M. Zerguit est convaincu que son ami a été victime d’un «crime crapuleux» perpétré par quelqu’un qu’il connaissait.
C’est que M. Lavoie logeait dans un appartement situé au premier étage. Pour y accéder, il fallait absolument que M. Lavoie ouvre par lui-même un grillage qui protège l’édifice.
«Il faut sonner à la grille. Il doit ensuite sortir de chez lui, marcher vers la grille pour l’ouvrir. On ne peut pas sauter par-dessus la clôture! Et même si on sautait, la porte est blindée!», explique M. Zerguit, convaincu que M. Lavoie a ainsi ouvert la porte à son assaillant.
Même son de cloche chez Christian Oswaldo, qui a déjà habité dans cet édifice et qui a discuté à l’occasion avec Daniel Lavoie, dont il a souligné la générosité.
«C’est très difficile d’entrer par effraction dans l’appartement. Ce qui se dit ici, c’est que le meurtrier était déjà venu. Il n’y aurait pas de traces d’entrée forcée», résume le Mexicain de 33 ans.
—Avec Andrea Valeria et l’Agence QMI
Qui est Daniel Lavoie?
- Il avait 62 ans
- Originaire de Saint-Gédéon, au Lac-Saint-Jean
- Daniel Lavoie vivait au Mexique depuis 33 ans.
- Consul honoraire du Canada durant quelques années, jusqu’en 2009.
- Avait sept frères et deux sœurs.
- Sa famille a été informée de son décès par un ami du Mexique.
- L’ex-diplomate n’a pas laissé entendre qu’il craignait pour sa vie.
- Le choc est doublement difficile à encaisser pour la famille en raison de la violence du crime.
- Son frère, Luc, de Montréal, attendait des nouvelles d’Affaires mondiales Canada avant de décider s’il se rendait au Mexique.
- Le consulat n’a pas voulu commenter la nouvelle, mais dit offrir des services consulaires à la famille et assure demeurer en contact avec les autorités mexicaines.
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