MONTRÉAL - S’il y a un joueur des Alouettes de Montréal qui connaît la signification de l’adversité, c’est bien le receveur de passes Quan Bray.
L’Américain de 26 ans, qui devrait jouer un grand rôle dans les succès de l’équipe d’ici la fin de la saison en l’absence de B.J. Cunningham, cache un douloureux passé. Il n’avait que 18 ans quand sa mère Tonya a été tuée par son père.
«L’adversité s’impose quand une telle tragédie survient. Nous vivons de l’adversité dans la vie et également au football, a-t-il noté lors d’une généreuse entrevue accordée plus tôt cette semaine. Ça prend une force mentale pour traverser les épreuves, mais quand tu as une idée en tête, tu peux tout accomplir.»
Bray se préparait pour l’ouverture du camp d’entraînement des Tigers de l’Université Auburn, en Alabama, quand sa vie a pris une tournure inattendue, le 3 juillet 2011. Sa maman a été retrouvée morte dans sa voiture à LaGrange, dans l’État de la Géorgie. Malgré que ses parents étaient séparés et qu’il n’entretenait pas une très bonne relation avec son père, l’athlète n’a pas soupçonné le paternel dès le départ. Or, celui-ci a rapidement confessé le meurtre. Depuis, Jeffery Jones a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle et Bray a définitivement coupé les ponts avec lui.
«Ma mère est toujours là, à chacun de mes matchs, vient par ailleurs mentionner le joueur des Alouettes avec émotion. Malheureusement, elle n’y est pas physiquement, mais je joue pour elle. Mon énergie et ma passion pour le sport, je lui dois tout cela.»
Son frère encore meilleur?
À travers la tragédie, Bray a également dû appuyer son jeune frère Jymere (Jones), qui vit toujours à LaGrange, avec la famille élargie, et joue au football pour l’école secondaire Callaway.
«Il pratique le football, mais le basketball aussi, a précisé le receveur des Alouettes à propos de son frangin. J’espère qu’il sera encore meilleur que moi.»
Après son séjour à l’Université Auburn, Bray a lui-même goûté à la NFL en portant les couleurs des Colts d’Indianapolis, de 2015 à 2017. Encore l’an dernier, il prenait part au calendrier préparatoire du circuit Goodell avec les Texans de Houston.
Faire sa place
Chez les Alouettes, après avoir amorcé la présente saison sur l’équipe d’entraînement, Bray a rapidement obtenu un poste régulier. En cinq matchs, le receveur a capté 25 passes pour un total de 288 verges de gains. Il a aussi inscrit un touché, le 13 juillet, dans une victoire contre le Rouge et Noir d’Ottawa.
«J’ai toujours misé sur une bonne éthique de travail pour faire ma place, a indiqué Bray, qui ne demande qu’à jouer un rôle important dans les succès des Alouettes. Évidemment, nous détestons que B.J. soit à l’écart du jeu, mais ce sera maintenant à nous, les autres receveurs, d’aider l’équipe à obtenir des victoires.»
À l’extérieur du terrain, tout en gardant sa défunte mère en pensée, l’athlète a lancé sa propre fondation nommée Quan Bray All-Purpose Foundation. Celle-ci vise naturellement à aider des jeunes ayant été des victimes collatérales de violence conjugale.
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