Il y a quelques années, Eugène Lapierre jugeait qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un toit sur le stade principal de son tournoi. Cependant, le directeur de la Coupe Rogers a changé son fusil d’épaule et il est maintenant d’avis que cette infrastructure est essentielle à la pérennité de son événement.
Ce n’est pas une cachette. En raison des changements climatiques, la majorité des organisateurs de tournois aux quatre coins de la planète sont en train d’envisager cette possibilité.
Les stades principaux des quatre tournois majeurs en possèdent tous un. À Wimbledon, les organisateurs ont trouvé les fonds nécessaires pour en bâtir un deuxième qui était en fonction cette année. Au niveau des événements Masters 1000, comme celui de Montréal, les tournois de Madrid et de Shanghai comptent déjà sur la présence d’un toit.
Et Montréal ? Eugène Lapierre travaille sur le dossier avec les différents paliers de gouvernement depuis quelques années. Il tente de trouver des solutions pour diviser une facture qui est évaluée à 70 millions $. Pour l’homme de tennis, un toit est nécessaire pour assurer l’avenir de son tournoi.
«J’espère que ce n’est qu’une question de temps. Notre projet a été bien reçu par les différentes instances, a souligné Lapierre lors d’un point de presse tenu au Stade IGA. Dans un scénario idéal, j’aimerais que le toit soit installé pour 2023.
On n’a pas reçu de pression de la part des instances de l’ATP et de la WTA. Par contre, on doit s’assurer de garder le statut de notre tournoi.»
Pour une raison ou une autre, les tournois de Hambourg et de Monaco ont été rétrogradés au cours de la dernière année. Et Lapierre ne veut pas que le tournoi montréalais se retrouve dans la même situation.
De la résistance
Comme on le constate à chaque projet de cette envergure et qui nécessite l’investissement de fonds publics, il y a des groupes citoyens qui font savoir leur désapprobation. Ce fut le cas avec l’agrandissement du Stade Percival-Molson ou avec la construction des nouveaux paddocks pour la Formule Un au Circuit Gille-Villeneuve.
Lapierre a rencontré une vingtaine de groupes du quartier Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension afin de leur présenter son projet. L’objectif a surtout été de les rassurer.
«On voulait seulement les informer qu’on n’avait pas l’intention de présenter ou d’organiser des événements culturels si un toit était installé sur notre stade», a précisé le vice-président principal de Tennis Canada.
Au fil des années, le stade IGA a été le théâtre de plusieurs événements comme des fêtes annuelles de certaines compagnies, une compétition de cross-fit et même un examen pour les futurs comptables.
Deux phases
Même s’il affirme que son projet est au stade préliminaire, Lapierre a déjà une bonne idée de l’échéancier des travaux potentiels.
«Exécuter tous les travaux entre deux tournois, ce ne serait pas possible, a-t-il ajouté. On aurait possiblement besoin de deux ans pour faire l’installation d’un toit. Bien sûr, c’est une hypothèse de départ.
«On devrait attendre le projet final pour fixer un échéancier précis.»
Le tirage au sort du tableau principal sera effectué aujourd’hui. On aura donc une idée des affrontements possibles au courant du tournoi qui s’amorce samedi avec les qualifications.
Read More

No comments:
Post a Comment