Comme plusieurs grandes villes de la planète, Londres est une plaque tournante exceptionnelle pour les voyageurs qui souhaitent parcourir le monde. Pendant un récent voyage de huit semaines en Europe, j’ai fait de la capitale britannique mon hub aérien. Moyennant quelques compromis sur les heures de vol et les lieux de départ situés dans différents aéroports de la région londonienne, j’ai réussi à voyager à des prix aussi spectaculaires que 16 euros ! Et quand je dis 16 euros, ce n’est pas que pour ma valise ! Après avoir transité à maintes reprises par les aéroports de la ville, un vol de retour me laisse entrevoir les méandres de la Tamise bordée des splendeurs londoniennes ! Il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’y poser mon sac à dos pour 72 heures !
Travelcard en main, je monte à bord du Heathrow express en direction du centre-ville. Dès mes premiers pas hors de la station de train, mon cerveau a du mal à assimiler la simple traversée des voies de circulation. La conduite à gauche ne m’est pas familière. À quelques reprises, je me fais surprendre par un véhicule arrivant à grande vitesse du mauvais côté... du moins, du mauvais côté pour moi. Mon constat : je respecterai à la lettre la signalisation pour piéton si je veux augmenter mes chances de survie !
Le Grand Londres, à l’image des plus grandes cités du monde, possède sa propre identité visuelle. C’est un endroit unique pour la photographie urbaine. Londres s’est développée de façon organique sur le plan de l’urbanisme. Elle a pris de l’expansion de façon originale et créative à l’intérieur de ses propres frontières.
Éclectisme
Dans un mélange d’histoire et de modernité se mariant parfaitement, la trame urbaine se révèle dans une mosaïque parfois éclectique, mais toujours esthétique. Certains gratte-ciels fascinent autant par leur design que par leur appellation, parfois étrange.
L’« éclat », connu sous le nom de The Shard, se dresse telle une flèche de verre filant vers les nuages. Le 30, St Mary Axe, surnommé le « cornichon » par les Londoniens, surprend, quelle que soit la perspective. Ou encore, le 20, Fenchurch Street, surnommé le talkie-walkie en raison de sa forme plutôt insolite, semble défier la gravité...
Pressé par le temps, je saute plusieurs fois par jour dans le Tube, le premier métro au monde datant de 1863. D’une station à l’autre de l’underground, j’essaie de m’imprégner de chaque quartier de la ville. Les attraits sont nombreux. Monuments, gratte-ciels ou lieux cultes. Les Mews de Notting Hill et leurs maisons colorées en rangée. Le très animé quartier Camden Town et son célèbre marché qui borde le Regent’s canal. La traversée rapide d’Abbey Road, popularisée par les Beatles, sans oublier le Piccadilly Circus. En fait, à chaque station où je débarque, à chaque quartier que je découvre, le même sentiment m’envahit.
Une escale de 72 heures, c’est vraiment trop court !
♦ Photographe professionnel, Mathieu Dupuis a publié plusieurs ouvrages, dont Québec : un parcours photographique aux Éditions National Geographic.
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