LONDRES | Novak Djokovic était prêt à tout pour conserver son titre à Wimbledon. Même à disputer un match de cinq heures contre l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Le Serbe peut dire mission accomplie alors qu’il est sorti gagnant d’un match qui fera partie des grands moments du tennis.
Grâce à une victoire de 7-6 (5), 1-6, 7-6 (4), 4-6 et 13-12 (7-3), Djokovic a mis la main sur son cinquième titre en carrière sur la surface gazonnée du All England Club. Il s’agissait de son 16e sacre dans un tournoi du Grand Chelem.
C’est la deuxième fois qu’il remporte ce tournoi de façon consécutive. Il avait réalisé le même exploit aux éditions 2014 et 2015 de l’événement.
« C’était un gros sentiment de soulagement à la fin du match, a souligné Novak Djokovic. Tu travailles et tu vis pour jouer ce type de match. Ils donnent un sens et une valeur à chaque minute que tu passes à l’entraînement.
« Aujourd’hui, je m’étais promis de demeurer calme et concentré. Je savais que l’atmosphère serait endiablée. J’avais visualisé plusieurs scénarios dans ma tête et ce qui allait arriver avant d’embarquer sur le terrain. Ce fut mon match le plus demandant sur le plan psychologique. »
Un marathon de haut niveau
C’est à un marathon de près de cinq heures que Djokovic et Federer se sont livré devant une foule qui était vendue au Suisse. Les deux ténors ont été coude à coude du début à la fin.
Encore une fois, Federer a été l’un des acteurs principaux d’un match classique. À certains moments du match, surtout pendant les deux dernières heures, on a eu l’impression d’être de retour en 2008 où le roi de Wimbledon avait disputé un autre match de fou, mais contre Rafael Nadal.
Chaque joueur a eu ses hauts et ses bas. Après une lutte serrée en première manche remportée par Djokovic, Federer est revenu en force pour gagner la deuxième assez facilement. Le même manège s’est répété lors des manches trois et quatre.
Lors de la manche ultime, on a eu droit à du tennis de très haut niveau. Le meilleur des deux semaines du tournoi. Une manche de plus de deux heures qu’on reverra en reprise encore dans plusieurs années. Federer a notamment obtenu deux balles de match, mais il n’a pas été en mesure de fermer les livres.
« C’est l’affaire d’un coup, a indiqué Federer. Donc, je ne sais pas lequel choisir. J’étais heureux d’être à égalité 8-8 et 9-9. Tu essayes de demeurer positif et tu tentes de le prendre du bon côté. Tu ne tires pas de l’arrière par un bris et le match n’est pas encore terminé. »
Bris de haut niveau
Djokovic a eu le dernier mot au bris d’égalité en prenant une confortable avance. Il a eu la confirmation de sa victoire alors que Federer a frappé la balle avec le cadre de sa raquette.
« Lors des moments importants, surtout lors des trois bris d’égalité, j’ai été capable de jouer mon meilleur tennis, a souligné Djokovic. J’étais à un coup de perdre. Dans ces moments, tu tentes seulement de ne pas perdre ta confiance en toi et tu tentes seulement de frapper la balle du mieux que tu peux. »
Pour ce qui est de Federer, le revers est décevant. Toutefois, il n’a pas à rougir de sa performance.
« Je vais essayer de l’oublier celle-là, a mentionné le Suisse. Ce fut un grand match qui a été très long. J’ai eu mes chances, mais je n’ai pas pu en profiter. Malgré tout, je suis heureux de ma performance. »
Lors de sa publication ce matin, le classement de l’ATP sera identique à celui d’il y a deux semaines. On retrouvera à nouveau Djokovic, Nadal et Federer dans l’ordre.
Les échos du Big Ben
Comme d’aller au Fenway Park
Le tournoi de Wimbledon est maintenant terminé. Pis, comment c’est Wimbledon ? Aller couvrir les matchs sur les terrains du All England Club, c’est comme une visite quotidienne au Fenway Park de Boston. C’est une communion avec le tennis au quotidien. C’est ça, Wimbledon.
Avec leur végétation, les bâtisses ont gardé leur cachet historique tout en se modernisant au fil des années. Le nouveau toit de 100 millions $ sur le court 1 est là pour en témoigner. La tradition est respectée de la première à la dernière seconde du tournoi. Pas question d’y déroger avec la présence de la royauté. L’ambiance est unique. Il faut le vivre pour en saisir toute l’ampleur.
Ce fut une expérience incroyable malgré les longues journées. Pendant que tu es absorbé par les matchs ou les résultats, les heures défilent à grande vitesse. Tu fermes ton ordinateur et ça recommence le lendemain. C’est fatigant, mais enivrant en même temps. Le tournoi mérite un A+ pour l’ensemble de son œuvre.
Sur le terrain, je retiendrai les performances de Félix Auger-Aliassime, Rafael Nadal et Roger Federer. Le Québécois fera partie de l’élite mondiale et ce jour n’est pas si lointain. Ça crève les yeux. Même si leur choc n’a pas été à la hauteur des attentes, Nadal et Federer ont encore prouvé qu’ils sont dans une classe à part. Ces deux gars-là charrient le tennis masculin sur leurs épaules.
Je me souviendrai aussi de la finale féminine. Simona Halep m’a impressionné par son jeu contre Serena Williams, mais aussi par ses propos rafraîchissants. Elle a une légèreté qu’elle doit conserver.
Au quotidien, ce fut un choc culturel. Pas au niveau culinaire. J’ai mangé de la salade en masse et je n’ai pas pris de poids. C’est le charisme des Londoniens qui m’a surpris. Ils ont été plus sympathiques que je le croyais au départ. À commencer par Len, le responsable des navettes. Il a été souriant jusqu’à la fin. J’ai aussi été charmé par mes visites à Picadilly Circus et au Palais de Buckingham.
J’y retournerai un jour. Promis. À la prochaine !
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