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Un barbier dangereux expulsé

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TROIS-RIVIÈRES | Un barbier coupable d’avoir fracturé deux fois le visage d’un client insatisfait de sa coupe de cheveux a été expulsé de la salle de cour, vendredi, quand il a parlé en même temps que le juge.

Chad Blanchette Linteau a commenté à haute voix un détail sans importance, lors de la lecture de son jugement pour voies de fait causant des lésions sur un client, en septembre 2017 à son salon de barbier de Trois-Rivières.

Il a ensuite ignoré le juge qui lui demandait de se taire.

« C’est une face de crotté, ça », a-t-il lancé, possiblement au sujet de la victime.

Le juge lui a alors dit qu’on l’aviserait de la suite du jugement, tandis que des gardiens de sécurité l’ont escorté hors de la salle.

« Pas de problème, merci, bye ! C’est tous des pas bons ici », a-t-il dit d’un air arrogant.

L’homme de 37 ans est déjà détenu, car il est soupçonné d’être la tête dirigeante d’un réseau de trafic de cocaïne. Son salon, le Jack McGurn Barbier & Club social, avait d’ailleurs été perquisitionné en janvier.

Blanchette Linteau a été arrêté deux mois plus tard, entre autres pour trafic de stupéfiants et possession d’armes, notamment un revolver de calibre .357, dans un dessein dangereux.

Blanchette Linteau a été escorté menottes aux poings le 21 mars, au palais de justice de Trois-Rivières. Il a été arrêté dans le cadre du démantèlement d'un réseau de trafic de stupéfiants.

Photo d’archives

Blanchette Linteau a été escorté menottes aux poings le 21 mars, au palais de justice de Trois-Rivières. Il a été arrêté dans le cadre du démantèlement d'un réseau de trafic de stupéfiants.

Un client « chialeux »

Les faits reprochés dans la présente affaire sont survenus le 27 septembre 2017. Un client faisait des critiques répétitives sur la façon dont il lui coupait les cheveux.

« Après trois commentaires négatifs, je me suis dit il faut [qu’il] décrisse », avait raconté Blanchette Linteau, en contre-interrogatoire.

Il a fini par demander au client de partir. Il l’a cependant tabassé alors que celui-ci était sur son départ, près de la porte d’entrée. La victime a reçu des coups de poing et un coup de genou, est tombée au sol et a eu le visage fracturé à deux endroits.

Les policiers ont effectué une perquisition le 31 janvier au salon Jack McGurn Barbier & Club Social de Trois-Rivières.

Photo d’archives

Les policiers ont effectué une perquisition le 31 janvier au salon Jack McGurn Barbier & Club Social de Trois-Rivières.

Une serviette à 1 $

Le barbier lui a ensuite donné une débarbouillette pour qu’il essuie le sang de son visage tuméfié qui coulait sur le plancher.

« Je lui ai laissé la serviette qui vaut 1 $, il méritait bien ça », avait-il aussi raconté, lors du procès.

Blanchette Linteau a tenté d’évoquer la légitime défense, prétextant que la victime avait eu une attitude menaçante, mais le juge ne l’a pas cru.

« La victime est certes chialeuse, mais tout au plus son comportement est-il provocateur, mais en aucune façon n’est-il menaçant et encore moins violent », a dit le juge Jacques Trudel, déclarant le barbier coupable de voies de fait causant des lésions.

Deux séjours en prison

Chad Blanchette Linteau avait déjà été condamné à 54 mois de pénitencier pour trafic de stupéfiants en 2012 et à quatre ans de détention en 2008, après avoir été impliqué dans une fusillade.

Selon sa page Facebook, le Jack McGurn Barbier & Club social a été nommé en l’honneur d’un gangster de Chicago, membre du clan d’Al Capone.


► Le dossier doit revenir devant le tribunal le 22 août.


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