New York | Twitter filtre depuis mardi les propos haineux liés à la religion publiés sur sa plateforme, tentant ainsi d’élargir sa lutte contre les messages malveillants postés sur le réseau social.
Dans un document publié sur le blogue de l’entreprise, Twitter a indiqué qu’il allait faire disparaître les tweets qui «déshumanisent les personnes sur la base de leur religion», lorsque ces messages lui auront été signalés.
Le groupe précise que les tweets publiés avant mardi et signalés seront également supprimés, mais ne seront pas assortis d’une suspension de compte, ayant été publiés avant le durcissement de ces règles.
Twitter ne précise en revanche pas dans son post de blogue si les tweets publiés après le durcissement des règles seront eux accompagnés d’une suspension du compte à l’origine du message incriminé.
Pour illustrer sa décision, le réseau social prend des exemples de propos qu’il estime déshumanisants à l’encontre d’une religion, tels que «dégoûtant» ou «animaux crasseux».
Twitter est engagé dans un mouvement plus large de lutte contre les propos haineux sur sa plateforme. Le groupe dirigé par Jack Dorsey a récemment annoncé des mesures contre les messages de responsables politiques incitant à la violence ou à la haine.
La plupart des observateurs avaient vu là une mesure ciblée contre les tweets frénétiques de Donald Trump.
Le réseau social a par ailleurs des règles claires en ce qui concerne tous les tweets appelant spécifiquement à la violence contre un individu ou une communauté, glorifiant le terrorisme ou harcelant une personne en particulier.
Twitter est, comme Facebook et d’autres réseaux sociaux, régulièrement accusé de ne pas en faire assez pour lutter contre les discours de haine. Le groupe tente, difficilement, de concilier cet objectif avec la préservation du caractère ouvert des plateformes de ce type.
C’est dans ce contexte que le président américain, très critique envers Twitter et Facebook, qu’il accuse souvent de pencher à gauche, doit tenir jeudi un «sommet sur les réseaux sociaux» à la Maison-Blanche, sans les principaux intéressés, mais avec les conservateurs les plus critiques de la Silicon Valley.
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