
Comme les données biomorphiques des empreintes digitales ou de l’iris de l’œil, notre rythme cardiaque possède lui aussi une signature unique qui nous identifie parmi nos semblables.
Ce qui est intéressant ici, c’est la possibilité de recueillir cette signature cardiaque à plus de 200 m de distance, comme le réalise le Pentagone avec son prototype de laser appelé Jetson, révèle le site Technology Review.
L’identification à distance des individus par des moyens biométriques n’est pas nouvelle en soi.
Les Forces spéciales américaines disposent de moyens techniques comme l’analyse de la démarche qui identifie une personne par sa manière de marcher ou encore l’analyse faciale.
Mais ces deux techniques ne sont pas nécessairement distinctives ou uniques, surtout qu’elles peuvent être modifiées.
De son côté, la signature du rythme cardiaque reste constante et ne peut pas être altérée ni camouflée.
À la demande des Forces spéciales, le Pentagone a développé l’appareil pour permettre l’identification d’individus sans l’aide de la reconnaissance faciale.
Bien qu’il fonctionne jusqu’à 200 mètres, des distances plus longues seraient possibles avec un meilleur laser.
Ce laser, Jetson, mis au point par le Pentagone, parvient comme le font les appareils à spectroscopie infrarouge proche des appareils médicaux à détecter les modifications des réflexions de la lumière infrarouge causées par la variabilité du volume du flux sanguin.
Sauf que pour fonctionner à distance, le Jetson fait appel à la technique du laser vibrométrique pour détecter de loin les mouvements de surface causés par le rythme cardiaque.
Mais il y a un hic, le Jetson ne fonctionne que si la personne ne porte qu’un t-shirt ou une veste, les vêtements d’hiver par exemple sont trop épais pour permettre une telle lecture à distance.
De plus, il faut que le faisceau laser large comme une pièce de 25¢ tienne au moins 30 secondes sur sa cible et que cette personne se tienne debout ou assise pour obtenir une bonne identification.
Pour être efficace dans l’identification de suspects par exemple, il faudrait que l’armée dispose d’une banque massive de rythmes cardiaques.
Les spécialistes estiment que cette technologie ne remplacera pas les moyens d’identification biométriques. Tout au plus, elle s’ajoutera à ces derniers.
Mais à plus long terme, on entrevoit des possibilités médicales pour détecter à distance des arythmies cardiaques.
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