La sobriété, nouvelle tendance chez les milléniaux? - News Read Free Here

La sobriété, nouvelle tendance chez les milléniaux?

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Et si la consommation d’alcool n’était plus aussi cool? Les milléniaux seraient de plus en plus attirés par une vie sobre, et les compagnies de breuvages alcoolisés essayent de s’adapter en conséquence.

Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Des données de l’Organisation mondiale santé révèlent que la consommation d’alcool a diminué de près de 5% à travers le monde depuis 2000. Les ventes de bière ont chuté cinq ans d’affilée.

Un autre mode de vie?

Et il y a pire. Des hashtags autour du mode de vie sobre font désormais irruption sur les réseaux sociaux. Plutôt qu’une flopée d’anciens alcooliques, la nouvelle tendance affiche des personnes en quête de bien-être et de loisirs moins axés sur l’alcool.

Anita, jeune créatrice de contenu québécoise, n’a jamais vraiment bu d’alcool. Outre quelques cocktails quand l’envie lui prend, elle ne ressent pas le besoin de boire des breuvages alcoolisés pour avoir du plaisir. 

«Je vois dans certains cas que l’alcool est vraiment important, et que les gens veulent sortir avec l’objectif de boire. Ils ont moins de fun sans alcool. C’est une pression que je n’ai pas», affirme-t-elle.

Sans oublier les économies qui peuvent découler d’une vie sans alcool. Même si les cocktails sans alcool peuvent également être relativement dispendieux. 

Les entreprises prennent progressivement le pli de ces indices de changements sociaux. Diageo, second plus important distillateur au monde avec des marques comme Guinness, Smirnoff ou Johnnie Walker, a récemment fondé une entreprise de boissons non alcoolisées.

Dans la même logique, Heineken a sorti une bière non alcoolisée. Bien qu’elles ne représentent actuellement que 5% du marché de la bière, les bières sans alcool pourraient constituer une industrie évaluée à 7 milliards de dollars.

Des bars qui ne servent pas d’alcool ouvrent dans certaines métropoles et les mocktails, cocktails sans alcool, gagnent en popularité.

L’alcool garde tout de même sa place

L’alcool semble toutefois conserver un statut social particulier. 43% de la population mondiale en consomme et, comme en témoigne Anita, ne pas boire semble «weird».

La jeune trentenaire affirme notamment que les réactions varient autour de sa sobriété. «Certains me font immédiatement de la pression comme si on avait 14 ans dans un party, d’autres ont un malaise, car ils croient que je suis une ex-alcoolique, mais c’est rare que les gens trouvent ça juste normal. Pour moi, c’est la même chose que de ne pas aimer le poisson. J’aime pas ça, c’est tout.»

Le mode de vie sans alcool ne semble ainsi pas près de transformer le rapport de la société à l’alcool. «C’est peut-être une nouvelle tendance, mais je ne le vois pas autour de moi», affirme Anita.

Tout en s’adaptant à un nouveau public, l’industrie n’a pas vraiment à s’inquiéter pour son fonds de commerce.

Et puis, boire un coup de temps en temps, ça ne doit pas faire de mal.

Comme le dit Anita, «il y a plein de raisons de ne pas boire d’alcool: ça coûte cher, les effets ne sont pas toujours agréables et la dépendance est dangereuse. Mais pour ceux qui ont une relation très saine avec l’alcool, pourquoi arrêter? Un drink ne fait pas de mal».

Sage parole en cette journée de canicule. 


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