L’ancienne patineuse de vitesse courte piste Marianne St-Gelais se confie sur son passage difficile à la retraite et sur sa rupture avec le patineur Charles Hamelin, dans le plus récent épisode du balado de QUB radio Devine qui vient souper?.
«Je vais mieux, pis je le sais que je vais mieux», assure la multiple médaillée olympique à la table de Sophie Durocher et de Richard Martineau, chez qui elle était invitée aux côtés de l’auteure et productrice Fabienne Larouche.
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«Je ne peux pas dire que je vais bien et que la vie est belle, parce que non, j’ai encore des démons et j’ai encore des trucs à placer», poursuit celle qui a accroché définitivement ses patins l’année dernière.
La solitude
Ce que Marianne St-Gelais trouve le plus ardu à propos de sa nouvelle vie: la solitude. «Moi, ce que j’ai trouvé difficile, c’est le fait que tu es toute seule, raconte l’ex-athlète de 29 ans. Je suis une fille de gang, qui a besoin d’être en groupe. Je me sens bien avec des gens autour de moi.»
«Du jour au lendemain, tu n’en as plus de famille. Ma famille de patin, elle n’est plus là. Et ma famille proche, elle est au Lac-Saint-Jean.»
«J’évitais de rentrer chez moi, je ne voulais pas rentrer chez moi. Parce que je savais que ce qui m’attendait, c’était moi, toute seule, sur mon divan, à écouter la télé. Et juste le fait de penser à ça, ça me mettait dans une angoisse pas possible», se souvient l’ex-athlète.
«Je n’ai jamais fait d’anxiété de ma vie. C’était les Olympiques le lendemain matin, je dormais à poings fermés. Mais là, je faisais de l’anxiété, je ne dormais pas.»
Rupture
Sa retraite de la compétition n’est pas l’unique bouleversement que Marianne St-Gelais a vécu l’année dernière.
Peu de temps après ses derniers Jeux olympiques, à Pyeongchang, elle a effectivement annoncé sa séparation d’avec son copain de longue date, l’athlète Charles Hamelin, qui vient de se fiancer avec la journaliste sportive Geneviève Tardif. La nouvelle avait créé une véritable onde de choc au Québec.
C’est dans la discipline que la jeune retraitée a pu trouver une certaine stabilité. «Je n’avais plus de carrière, je n’avais plus d’amoureux, j’ai changé de maison, explique-t-elle. On dirait que ma seule stabilité, c’était: “Je sais comment m’entraîner et je sais comment manger.”»
«On a tellement une belle discipline de vie je trouve pour ça, que tu n’as pas envie de la chambouler quand ça s’arrête. Parce que justement, il y a tellement de choses qui changent, que tu es un peu en recherche de repères. Honnêtement, mon alimentation et la façon dont je m’entraînais, c’était un peu la seule stabilité que j’avais dans ma vie à ce moment-là.»
Le rêve de la famille
En mettant un terme à sa relation de 10 ans avec celui qu’elle voyait comme un modèle et une idole, Marianne St-Gelais a dû mettre ses projets de famille en veilleuse. Elle s’en est d’ailleurs beaucoup voulu.
«Moi, je veux être maman depuis que j’ai 22 ans. Et j’avais la stabilité, j’avais le chum. On avait tout. On était prêts. Et moi, j’ai mis fin à ça», insiste-t-elle.
«Je me suis flagellée pendant longtemps. Et même encore maintenant, je pense que je le fais, moins intensément, mais je le fais encore. Parce que j’ai 29 ans et mes amis ont des enfants. Et je me demande si ça va m’arriver.»
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