Facebook et Google vous pistent jusque dans les sites pornos - News Read Free Here

Facebook et Google vous pistent jusque dans les sites pornos

Share This

Une étude révèle qu'une grande part des sites pornographiques sont criblés de pisteurs des géants Google, Oracle et Facebook.  

Qu'est-ce qui attire tant les géants d'Internet dans le suivi intime de millions de gens qui visitent des sites pornographiques? Un intérêt d'autant plus curieux que ces sociétés interdisent elles-mêmes sur leurs plateformes les contenus à caractère sexuel.  

En deux mots, les Google et Facebook vous surveillent quand vous regardez des sites pornos, même derrière la piètre parade du mode incognito des navigateurs.  

C'est ce que révèle une étude menée par des chercheurs de l'université de Pennsylvanie que rapporte le journal The New York Times (NYT) plus tôt ce mois-ci.  

L'étude qui a recensé près 22 500 sites Web pornographiques indique que 93% d'entre eux envoyaient des données en moyenne vers sept domaines tiers.  

Ces données proviennent de témoins (cookies) transférés nos navigateurs Web à des fins de connexion, de préférences et de gestion des profils publicitaires.  

Les chercheurs ont trouvé que Google, et ses filiales publicitaires comme DoubleClick, avaient des témoins pisteurs sur 74% des sites pornos. D'autres d'Oracle dans 24% des cas et Facebook sur 10% des sites.  

Des comportements très révélateurs, même anonymes  

Si l'intégration d'éléments de code de tierce partie dans des sites Web est chose normale sur Internet, la collecte d'informations à partir de sites aussi intimes soulève des interrogations.  

Pareilles informations pourraient être ajoutées à des profils marketing déjà existants conçus pour cibler des individus à des fins publicitaires.  

En réaction à l'article du NYT, la porte-parole de Google précise que «nous ne permettons pas à Google Ads d'aller sur les sites pour adultes et nous interdisons la publicité et les profils publicitaires basés sur les intérêts ou les activités sexuels des utilisateurs en ligne».  

Même réponse du côté de Facebook qui s'impose des lignes directrices qui interdisent aux sites Web à caractère sexuel d'utiliser les outils de suivi de la société à des fins publicitaires.  

Malgré l'anonymat des données, plusieurs informations de navigation peuvent aboutir dans les registres des sociétés informatiques. Le style de navigation à l'intérieur de ces sites est très personnelle, donc très révélateur du profil utilisateur et de leurs orientations ou préférences sexuelles.  

Par ailleurs, les chercheurs ont noté qu'à peine 17% des sites incluaient une politique de confidentialité et qu’il n’y avait pratiquement aucun moyen pour un utilisateur de découvrir si un géant Internet intégrait ou non des témoins ou des pisteurs sur ces sites.  

Au sujet de la confidentialité dit un des chercheurs de l’étude, «il y a sur Internet une sorte de consentement passif où le pistage ou suivi est activé par défaut. En pareilles circonstances, il n’est pas étonnant de vivre une époque qui privilégie la collecte massive d’informations personnelles».


Read More

No comments:

Post a Comment

Pages