Saphir Taïder a marqué deux buts en l’espace de quatre minutes dans le dernier quart d’heure de jeu pour permettre à l’Impact de revenir de l’arrière et de l’emporter 2 à 1 sur les Sounders de Seattle devant 13 037 spectateurs au stade Saputo, mercredi soir.
L’Impact disputait un match décousu, mais honnête dans les circonstances quand Victor Cabrera a eu une énorme crampe au cerveau en y allant d’une faute stupide aux dépens de son ancien coéquipier, Harry Shipp.
Le problème, c’est que la faute a été commise dans la surface de réparation du onze montréalais, ce qui a donné un tir de pénalité aux Sounders, que Victor Rodriguez a converti par un bon tir dans la lucarne gauche à la 65e minute.
Heureusement pour le Bleu-blanc-noir, Kelvin Leerdam a fait chuter Saphir Taïder alors que celui-ci s’approchait dangereusement du but adverse, ce qui a permis au milieu montréalais d’obtenir un penalty à son tour, et il a marqué son sixième but de la saison à la 74e minute.
Taïder a remis ça quatre minutes plus tard en frappant au bond un tir raté d’Omar Browne à la suite d’un bel échange amorcé par Maximiliano Urruti.
L’Impact conclut ainsi sa séquence de trois matchs à domicile avec deux victoires et six points, ce qui était le minimum acceptable avant cette pause qui durera jusqu’au 26 juin.
Effort d’équipe
Rémi Garde a salué l’effort de son équipe, qui a joué de bien meilleure façon sur le plan collectif que ce qu’elle avait montré samedi.
« Ce n’était pas parfait, mais c’était bien mieux que samedi contre Orlando. On a du caractère. Après une défaite, on rebondit toujours, c’est très important », a souligné l’entraîneur-chef.
L’apport de Taïder a évidemment fait la différence, mais ce n’est pas tout ce que Garde a retenu.
« C’est une victoire collective même si Saphir a mis les deux buts. Je n’ai pas été dévasté par le penalty malgré ce que mon visage laissait voir parce qu’ils n’avaient pas été dangereux avant ça. »
Formations dégarnies
Les deux équipes étaient passablement dégarnies en raison des rappels internationaux et des blessures.
L’Impact était privé d’Ignacio Piatti, Samuel Piette, Jukka Raitala et Daniel Lovitz, entre autres, et n’avait que cinq joueurs sur le banc, dont deux ayant signé un contrat la veille de la rencontre.
Dans le camp des Sounders, ce n’était guère mieux puisque Nicolas Lodeiro, Roman Torres, Jordan Morris et Cristian Roldan faisaient partie des absents. Les hommes en vert n’étaient pas complets non plus avec seulement six substituts.
Dans les circonstances, serez-vous étonnés d’apprendre que la qualité du jeu en a grandement souffert ?
Manque de dynamisme
Ça fait plusieurs matchs qu’on déplore le manque de créativité offensive de l’Impact et mercredi, c’était évidemment pire considérant le personnel sur le terrain.
Il y a eu de l’envie d’aller vers l’avant, mais personne n’a réellement pris l’initiative de faire progresser le jeu.
Omar Browne a tenté beaucoup de choses, mais a été très approximatif, causant de nombreux revirements qui ont fait dresser les cheveux de Rémi Garde.
Le jeu de transition du club montréalais a nettement manqué de rythme dans la première heure et les contre-attaques sont souvent mortes dans l’œuf.
Qui plus est, on a vu beaucoup trop de passes arrière, notamment de la part de Micheal Azira, qui ont parfois mis Evan Bush dans l’eau bouillante.
Quant à Urruti, il cherche toujours à marquer son deuxième but de la saison, mais il est malchanceux ou maladroit, comme l’a démontré son tir directement sur Stefan Frei après une passe lumineuse de Shamit Shome en seconde demie.
Baptême réussi
Comme les stocks étaient dégarnis chez le Bleu-blanc-noir, le jeune Daniel Kinumbe a effectué son tout premier départ professionnel.
Le latéral gauche de 20 ans, qui a passé l’essentiel de la saison avec le Fury d’Ottawa, a bien paru à son baptême du feu.
Le Sherbrookois n’a pas été intimidé le moins du monde et a tenté de faire progresser le jeu vers l’avant, lui qui est un arrière qui ne déteste pas le jeu offensif.
On aurait peut-être même pu le mettre un peu plus à profit puisqu’il était souvent libre dans son couloir sans qu’on lui relaie le ballon.
Un résultat nécessaire
En remportant ce dernier match avant la pause internationale, l’Impact s’est hissé au second rang de l’Association Est avec 28 points, un de moins que l’Union de Philadelphie.
Mais plus que tout, ce gain permet à l’équipe d’aborder la semaine de vacances qui l’attend l’esprit tranquille.
« On avait besoin de ces trois points pour bien partir en vacances, on ne pouvait pas partir sans gagner. C’est ce que j’avais dit avant le match aux joueurs », a convenu Saphir Taïder, qui a marqué les deux buts des siens.
« C’est énorme pour nous parce que nous avions besoin de cette victoire. On regarde le classement et on ne veut pas prendre de chance, a ajouté Micheal Azira. Le dernier match n’a pas été bon, il fallait se lever et rivaliser. »
Vibrations
Rémi Garde a emboîté le pas de ses vétérans en admettant que cette pause arrive au bon moment.
« Avant les trêves internationales, on préfère avoir des vibrations positives. Il y a des pauses qu’on préfère repousser, mais celle-là est la bienvenue parce que les joueurs ont beaucoup donné dans les 18 premiers matchs. »
Les joueurs vont ainsi pouvoir souffler un peu après trois mois très chargés et tout le monde pourra guérir ses petits bobos.
N’empêche que la troupe de Garde est revenue de l’arrière pour l’emporter pour la troisième fois cette saison.
« On en a un peu marre de réagir. On a pu revenir au score, mais ça ne sera pas toujours possible », a cependant prévenu Taïder.
À améliorer
Omar Browne a tenté beaucoup de choses mercredi, mais n’a pas eu un taux de succès très élevé. Ç’a été son match le plus difficile depuis qu’il s’est joint à l’Impact.
« Quand il a le ballon, il est très bon, a commenté Garde. Mais Omar doit améliorer sa compréhension du jeu, et il le sait. Le positionnement est important. On ne peut pas seulement jouer quand on reçoit le ballon. »
L’entraîneur-chef a par ailleurs lancé des fleurs à Shamit Shome, qui a encore été très bon dans tous les aspects du jeu, surtout dans sa distribution en territoire adverse.
« Je veux parler de Shamit parce qu’il mérite des félicitations. Il est jeune et peu importe où je le fais jouer, il est toujours heureux et il se défonce. »
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