LONDRES – Un tribunal indépendant d’experts basé à Londres soutient que les mises à mort de détenus aux fins de prélèvement d’organes se poursuivent dans les prisons chinoises.
Selon le rapport dévoilé lundi par China Tribunal, ces meurtres visent entre autres des membres du Falun Gong, un groupe de méditation réprimé par le Parti communiste chinois.
«La conclusion montre que de très nombreuses personnes sont mortes d’une manière indescriptible sans raison. Les dirigeants de l’une des plus anciennes civilisations peuvent faire preuve d’une extrême méchanceté», s’est indigné le président du China Tribunal, Sir Geoffrey Nice, au quotidien britannique The Guardian.
M. Nice, qui a déjà été procureur au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a ajouté que «rien ne prouve que la pratique a été arrêtée, et [que] le tribunal est convaincu qu’elle se poursuit».
La persécution à l’endroit du groupe Falun Gong a commencé en 1999, après que le groupe ait attiré des dizaines de millions d’adeptes, ce qui a été perçu comme une menace pour le Parti communiste.
Outre les adeptes du Falun Gong, des membres d’autres minorités, comme les Tibétains et les musulmans ouïghours, ne sont pas à l’abri de la pratique du prélèvement forcé, selon China Tribunal.
Il y a quelques années, le gouvernement chinois avait pourtant dit qu’il mettrait fin aux prélèvements d’organes pour transplantation chez les prisonniers exécutés, a souligné The Guardian.
Lundi, avant la tenue de la conférence de presse de China Tribunal, les autorités chinoises, par le biais d’un porte-parole de leur ambassade de Londres, ont affirmé que leur réglementation stipule que la donation d’organes doit être faite sur une base volontaire et sans rémunération.
«Nous espérons que le public britannique ne va pas être induit en erreur par des rumeurs», a dit ce porte-parole dans une déclaration transmise par courriel, selon ce qu’a rapporté l’agence de presse Reuters.
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