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Dans l’attente de jours meilleurs

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Au moins, les Alouettes ont bénéficié de l’appui de dame Nature, hier soir. L’été était enfin au rendez-vous. La météo prévoit le même temps pour la fin de semaine. Ça va être parfait pour le Grand Prix. L’île Notre-Dame va être bondée.

Comme il fallait s’y attendre, ce n’était pas le cas pour le dernier match du calendrier préparatoire des Alouettes. Mais ce n’était pas la catastrophe que plusieurs annonçaient.

Ceux-là prévoyaient qu’ils ne seraient pas plus que 4000 ou 5000 spectateurs. On a annoncé une foule de 13 474 spectateurs.

Je ne les ai pas comptés, mais ça ressemblait à ça aux yeux d’Earl Zukerman, directeur des communications de longue date des programmes sportifs de l’Université McGill, qui était sur place.

Les derniers irréductibles

Toutefois, l’Impact a une chose que les Alouettes ont perdue. L’ambiance.

Les Ultras sont toujours là pour faire du vacarme au stade Saputo. Mais on ne s’amuse plus autant au vieux stade sur la Montagne.

Les irréductibles y seront toujours, mais ils ont le vague à l’âme.

« C’est difficile, a dit Martin, un colosse de Montréal qui a travaillé au stade Percival-Molson pendant neuf ans.

« Je souhaite que l’équipe passe aux mains d’investisseurs québécois. J’espère qu’elle ne quittera pas. »

Son copain Mario en fait déjà son deuil. Son verdict est sans appel.

« Dans deux ans, on n’aura plus de club de football ! », lance-t-il d’un ton catégorique.

La réponse de Martin ne s’est pas fait attendre.

« Ben non, Mario ! »

Sait-on jamais ?

Si les Alouettes ont fermé leurs portes une fois, ça pourrait se produire une deuxième fois. « Il faut garder espoir, a repris Martin.

« Une équipe sportive, c’est bon pour l’économie. Ça amène des retombées. »

Quand tout va mal

Plus loin, Brian, de Saint-Hubert, se disait persuadé que la situation se régularisera.

« J’ai bon espoir que de nouveaux propriétaires s’amèneront bientôt maintenant que le dossier de la vente est entre les mains de la ligue. »

Le plus tôt serait le mieux. Mais à voir la façon dont les choses se déroulent, ça pourrait prendre encore un certain temps. Chacun semble tirer la couverte de son côté.

Pourtant ça ne devrait pas être si compliqué. Il faut croire que ça va avec le reste. Quand tout se met à aller mal, ça n’arrête plus.

Les Alouettes ont raté les séries au cours des quatre dernières années, eux qui étaient du match de la Coupe Grey pratiquement chaque année à leurs belles années.

« Ils ont commencé à piquer du nez après le départ d’Anthony Calvillo, déplorait Martin.

« Ils sont en chute libre depuis ce temps. »

Reste les souvenirs

Les partisans n’ont plus de joueurs étoiles auxquels ils peuvent s’identifier.

À travers les quelques chandails de Calvillo et de Cahoon que j’ai vus hier soir, un amateur portait le maillot d’Antonio Pipkin et il ne s’agissait pas du nouveau qui a été dévoilé en février dernier.

Au Centre Bell, on peut apercevoir dans les gradins des chandails de Carey Price, Shea Weber, Brendan Gallagher. « Pour moi, la plus grosse perte a été Larry Smith, a affirmé Brian.

« Danny Maciocia était prêt à revenir il y a quelques années, mais ils n’ont pas voulu de lui. Ça prend plus de joueurs québécois. Il n’y en a pas assez. »

Pour les investisseurs potentiels, une représentativité québécoise accrue fait partie des conditions pour rétablir les ponts avec les consommateurs. Mais il faut aussi des joueurs talentueux.

Mike Pringle, Calvillo et Cahoon ont fait longtemps les délices des Québécois. Ils n’ont jamais été remplacés.

« Le directeur général actuel n’est peut-être pas à sa place », dit Martin poliment en faisant référence à Kavis Reed.

Le mot de la fin revient à Brian.

« Dans le temps, il y avait Bruno Heppel, Anthony Calvillo, Ben Cahoon et plusieurs autres excellents joueurs chez les Alouettes, rappelle-t-il.

« Mais là, c’est pénible, c’est plate ! »


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