
L’hôpital de Montréal pour enfants (HME) appelle les parents à faire preuve de plus de prudence et à garder les produits de cannabis hors de la portée des enfants. Le nombre de cas d’intoxication s’est multiplié depuis le 17 octobre dernier, date de la légalisation de la substance.
Dans une publication sur sa page Facebook, l’hôpital a indiqué avoir enregistré 26 cas depuis cette date. Sur ce total, neuf étaient âgés de moins de sept ans.
À titre de comparaison, l’hôpital traitait un enfant de ce groupe d’âge pour intoxication au cannabis tout au plus tous les trois ans, avant la légalisation.
L'HME n'est pas le premier établissement à lancer un signal d'alarme. En mars, le centre antipoison de Québec indiquait que les enfants de 0 à 9 ans exposés au cannabis avaient presque doublé depuis la légalisation.
Impacts moindres en milieu de travail
Les impacts en milieu de travail, six mois après la légalisation du cannabis, sont «bien moindres» que ce que les spécialistes en ressources humaines anticipaient.
C’est ce que révèlent les données d’un sondage réalisé auprès de membres de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
Ainsi, on apprend que 85 % des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) et des conseillers en relations industrielles agréés (CRIA) indiquent qu’ils n’ont pas eu à traiter plus de dossiers liés à la consommation de drogues depuis le 17 octobre 2018, date de la légalisation du cannabis d’un océan à l’autre.
Plus de quatre répondants sur cinq (81 %) ont mentionné que leur façon d’aborder ces dossiers n’a pas changé.
Quatre-vingt-sept pour cent des spécialistes en ressources humaines interviewés ont par ailleurs indiqué que leur organisation s’appuie sur une politique en matière de possession et d’usage de cannabis.
Soulignons aussi que 93 % des répondants n’ont pas constaté un accroissement du nombre d’accidents de travail liés à la consommation de cannabis.
Plus de la moitié (51 %) des répondants ont par ailleurs déployé des mesures pour épauler les employés qui seraient aux prises avec une dépendance au cannabis et 63 % d'entre eux croient être bien outillés pour mettre en place des mécanismes de prévention de la consommation auprès de leurs effectifs.
Même si la situation n’est pas aussi noire qu’on aurait pu l’anticiper, reste que beaucoup d’organisations ont travaillé en amont pour encadrer tout ce qui touche au cannabis.
«Les préoccupations exprimées avant la légalisation semblent donc avoir suscité une plus grande vigilance de la part des professionnels en ressources humaines», a dit Manon Poirier, directrice générale de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
«En anticipant une éventuelle augmentation des problèmes liés à la consommation en milieu de travail, ils ont pu mettre en place des mesures et des mécanismes adéquats pour y faire face», a-t-elle poursuivi.
En 2017 et en juin 2018, rappelle l’Ordre des conseillers en ressources humaines, respectivement 73 % et 74 % des professionnels des ressources humaines se disaient «préoccupés» par la légalisation prochaine du cannabis au Canada. L’an dernier, par exemple, 85 % des répondants croyaient que la légalisation du cannabis aurait un impact sur leur milieu de travail, contre 81 % en 2017.
Cette année, en vertu des plus récentes données, 68 % des professionnels des ressources humaines admettent «que la Loi sur le cannabis n'a entraîné aucune répercussion dans leur organisation» et 74 % d’entre eux se disent «peu ou pas préoccupés» par la légalisation du cannabis.
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