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Le monopole de la SAQ est là pour rester, confirme la CAQ

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Après avoir analysé différents scénarios sur l’avenir du modèle d’affaires de la Société des alcools du Québec (SAQ), le gouvernement caquiste écarte toute privatisation totale ou partielle de la société d’État. Il n’est également plus question que des produits exclusifs à la SAQ puissent se retrouver sur les tablettes des dépanneurs et des épiceries.

C’est ce qu’a confirmé le ministère des Finances dans un courriel, mercredi. Québec a plutôt l’intention d’essayer, au cours des prochains mois, «d’optimiser le modèle actuel». Ce qui signifie que la SAQ conservera son monopole sans véritable concurrence.

En mai dernier, la Coalition avenir Québec (CAQ) s’était engagée, si elle formait le prochain gouvernement, à libéraliser le marché de l’alcool au Québec. L’un des objectifs derrière cette mesure était d’augmenter l’offre de vins et de spiritueux à travers la province.

En campagne électorale, M. Legault n’avait pas voulu réitérer son engagement, affirmant plutôt souhaiter ajouter davantage de concurrence dans le commerce des boissons alcoolisées.

La CAQ a réclamé durant plusieurs années une commission parlementaire sur la fin du monopole.

Au printemps 2018, le Parti libéral avait également démontré de l’intérêt pour apporter des modifications au modèle d’affaires de la SAQ.

Les troupes de Philippe Couillard avaient même commandé une étude, dont la facture avait atteint 182 000 $, afin d’analyser les différents scénarios qui permettraient de faire évoluer la société d’État. La commande portait notamment sur l’impact et les résultats d’une privatisation totale ou partielle, ainsi que sur un possible statu quo.

Rapport «non concluant»

Mercredi, l’attachée de presse du ministre des Finances, Fanny Beaudry-Campeau, a indiqué que le gouvernement avait pris «acte du rapport» et qu’il était «non concluant».

«Nous nous concentrons présentement à optimiser le modèle actuel», dit-elle, ne pouvant offrir plus de détails.

Dans son courriel, Mme Beaudry-Campeau reprend plusieurs passages du rapport réalisé par la firme PricewaterhouseCoopers, laquelle avait conclu qu’aucun scénario n’était favorable pour expliquer la décision du gouvernement. Elle mentionne que la privatisation partielle de la SAQ, où la société d’État se retire complètement de la distribution et de la vente au détail, aurait des résultats mitigés. Tout comme le scénario de la vente de certaines succursales à des entreprises privées.

Elle ajoute que le troisième scénario, qui évaluait la possibilité que certains produits exclusifs à la SAQ soient vendus dans des épiceries et des dépanneurs, entraînerait des «impacts extrêmes».

Chronologie des événements

  • Mars 2014 : François Legault affirme que la CAQ envisagerait de privatiser la SAQ dans un deuxième mandat, si elle formait le prochain gouvernement. « Sincèrement, je ne vois pas ce que le gouvernement fait dans la vente de boissons alcooliques au Québec. Je ne pense pas que ça fasse partie de la mission du gouvernement », avait-il dit.
  • Mai 2018 : François Bonnardel, qui était alors le leader parlementaire de la CAQ, affirme dans une entrevue avec Le Journal que la Coalition avenir Québec avait l’intention de mettre fin au monopole.
  • Septembre 2018 : parution de l’étude commandée par le gouvernement libéral sur l’évolution du modèle d’affaires de la SAQ.
  • Septembre 2018 : François Legault refuse durant la campagne électorale de s’engager à briser le monopole de la SAQ. Il n’écarte plus la possibilité que son parti conserve le statu quo. Il souhaite toutefois encore ajouter de la concurrence dans le marché.
  • Avril 2019 : François Legault ferme la porte à modifier le modèle d’affaires de la SAQ.

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